1) 1.1 Les conjugaisons à travers les deux lentilles L1 et L2 sont : On aurait pu remarquer que, comme les lentilles L1 et L2 sont accolées et ont pour vergences respectives + 10 et - 5 , le doublet (L1, L2) est assimilable à une lentille mince L12 de vergence : D12 = D1 + D2 = 10 - 5 = + 5 δ. Sa focale est f '12 = 1 / D12 = 1 / 5 m soit + 200 mm. A2 est confondu avec le foyer principal image du doublet, A2 ≡ F'12. A est à l'infini. 1.2 Comme l'observateur emmétrope n'accommode pas, l'image instrumentale A' est rejetée à l'infini et le viseur est un système afocal. Le grossissement est le rapport, en valeur absolue, du diamètre apparent de l'image observée à travers le viseur θ' au diamètre apparent de l'objet observé à l'œil nu θ : G = |θ' / θ| . Il est égal au rapport de la focale de l'objectif à la focale de l'oculaire : G = f 'ob / f 'oc Dans cette formule, l'objectif est représenté par le doublet (L1, L2) et l'oculaire par L3. Le grossissement commercial de l'oculaire est égal à sa puissance intrinsèque divisée par quatre dioptries. Comme l'oculaire est convergent, sa puissance intrinsèque est égale à sa vergence. 2) 2.1 La lentille L2 est appliquée contre le réticule. A1 et A2 sont confondus (les plans principaux d'une lentille mince sont confondus avec le plan de la lentille). A1 et X'1 (point antiprincipal* image de L1) sont également confondus. A est confondu avec le point antiprincipal objet de L1 : A ≡ X1. * Les points antiprincipaux d'un système optique sont deux points conjugués X et X', tels que : gy (X, X') = - 1. Les relations de grandissement de Newton permettent de montrer que ces points sont symétriques des points principaux par rapport aux foyers. Dans le cas d'une lentille mince, ils sont situés à une distance 2 f ' de part et d'autre de la lentille. 2.2 La puissance du viseur est le rapport, en valeur absolue, du diamètre apparent θ' de l'image à la taille y de l'objet : P = |θ' / y|. 2.3 Si la lentille L2 est ôtée du viseur Voir justification sur le schéma ci-après. Le bord de l'image objective y1 appartient au plan focal objet de l'oculaire qu'il y ait ou non la lentille L2. Son image à travers L3 est dans le direction θ' indépendamment de la présence de L2. L2 fait tourner le faisceau conique (grisé sur le schéma ci-dessus), le sommet de ce faisceau restant fixe et confondu avec un foyer secondaire objet de L3, Φ3. 3) 3.1 La construction des graduations dioptriques montre que On l'obtient par double conjugaison de A2 dans l'espace objet du viseur. 3.2 P est le conjugué de L1 à travers L2. Comme la lentille L2 est divergente et L1 réel, P est une image virtuelle droite plus petite que L1. Quand L2 se déplace entre L1 et le réticule Ré, P se déplace entre L1 et le milieu de L1Ré. La courbe de la figure 2 représente la variation de rayon d'ouverture de P : pour une position quelconque de L2 l'intersection de la droite joignant le bord supérieur de L1 et le centre optique de L2 avec la courbe donne à la fois le rayon d'ouverture de P et la position de P. Dans l'espace image de L2 le faisceau utile à la limite du champ (bord de DC) est un faisceau conique de sommet confondu avec le bord de DC et qui s'appuie sur la pupille intermédiaire P. Représentons sur la figure 2 le demi-faisceau utile pour les trois positions : 1. x = 0 mm ; 2. x quelconque ; 3. x = 200 mm. Il apparaît que le rayon supérieur de ce demi-faisceau pivote autour du bord supérieur de DC et que l'intersection de ce rayon avec le plan de L2 décrit une courbe ( Γ ) dont le point le plus éloigné de l'axe optique correspond au bord supérieur de L1. 3.3 ε' = f '3 . θ' = 20 x 4 x 10- 4 = 80 10- 4 mm, soit 8 μm. Le conjugué objet de ε' est obtenu à partir du grandissement | gy(A, A2)|. Pour x = 100 mm, On aurait pu lire directement la position de A sur la courbe (4 dioptries de proximité correspondent effectivement à 250 mm). Le grandissement transversal est : Pour x = 200 mm Comme A et A2 sont les points antiprincipaux de L1, on aura de même |gy(A, A2)| = 1 ( ! ! ) Le diamètre de la pupille d'entrée est ØPe = ØL1 / 8 = 100 / 8 = 12, 5 mm. Compte-tenu des grandissements égaux à 1, le conjugué objet du cercle de tolérance a pour diamètre Øε = 8 μm. Comme cette valeur est très petite par rapport à ØPe, la profondeur de champ est approximativement symétrique par rapport au plan objet [A]. |
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