TI contra HP (1)

Impressions

Vieil habitué des calculatrices hp*, je ne leurs voyais, il y a quelques années, guère de concurrentes.
Les modèles successifs, de la hp41 à la hp48gx (et maintenant la 49, " Ô déception cruelle ! "), m'occupaient suffisamment pour que je ne jette que quelques coups d'oeil dédaigneux sur les Ti* et les Casio*, qui pourtant étaient les calculatrices les plus répandues chez mes élèves opticiens.
Les Hewlett-Packard,
c'était pour les "happy fews" :
l'heureux petit nombre (d'élus).
L'arrivée de la TI 92* a tout changé.
Ce que j'apprécie le plus, c'est son écran. Celui des HP* fait un peu riquiqui.
Mais, tradition oblige - et compacité aussi - la HP48GX* reste mon principal outil de travail quand il faut calculer, debout !
Qu'est-ce qu'elle a pu avaler comme craie !!!
La TI 92*, trop grande, reste sagement posée sur le bureau.
Les utilisateurs des dernières hp* ou des autres calculatrices de même type, sont souvent plus intéressés par les jeux et les antisèches que par la conception de petits programmes de calcul.
La machine ne leur sert souvent que par sa mémoire, comme un grand formulaire, ou bien une réserve de fiches...
à leurs risques et périls !
Mis à part les vaillants taupins pour lesquels Maître Ferrard officia avec sa HP*, avant de passer avec armes et bagages à l'ennemi (TI*), la majorité des BTSOLiens hp-istes pour lesquels je prêche, n'ont guère de temps - s'ils ne l'ont fait suffisamment tôt en lycée - pour se consacrer au dur apostolat de l'apprentissage de la notation polonaise inverse et du jonglage sur la pile
(un beau jeu de ROLL pourtant...).

« l'espoir luit comme un brin de paille...»
« Souvenir, souvenir... » jh (l'autre, sur une estrade aussi perché..., mais pour chanter !)

À la Taupe du Clapas (Montpellier, autour de Mai 68), la règle à calcul était l'outil de base pour préparer l'épreuve de " qn " (calcul numérique) de l'X. La TriLog* de chez Graphoplex* était le nec plus ultra, et l'on aurait bien voulu jouer de la réglette coulissante comme d'un archet, enchaîner quelques belles trilles, mais cela grinçait parfois ! Il y avait aussi les tables de Laborde* avec leur belle couverture magenta, où l'on trouvait toutes sortes de fonctions, et qui étaient écornées à force d'être feuilletées.
En ce temps lointain, le calcul était une épreuve sportive : on n'avait pas droit aux piles !

Quelques dix ans plus tard, sur ma première hp (la 33E*), avec son affichage aux diodes rouges, je ne disposais que de quelques dizaines de lignes pour faire des programmes : c'était pourtant bien suffisant pour la loi de Planck, quitte ensuite à reporter les points calculés sur une courbe, lissée à la main.
Et puis vînt, au début des années 80, la belle époque de l"Ordinateur de poche", le magazine des bidouilleurs qui essayaient de faire tenir leurs mini-programmmes en un minimum d'octets (Misez p'tit : Op'timisez !, était le nom de ma rubrique fétiche).

L'arrivée de la 41C* fut une révolution, et je me lançais, tête baissée, dans la programmation, en structurant au fur et à mesure, posant des drapeaux (indicateurs binaires) un peu partout, car je n'ai jamais accepté les organigrammes torchés dont nous abreuvaient les théoriciens, où boucles et bifurcations : tout était prévu d'avance ; je bricolais..., et ça marchait !

Fin des années 80, voilà les ordinateurs qui débarquent, avec la tortue Logo qui se trainait sur les écrans Apple*. Une petite bestiole qui obéissait, au doigt et à l'œil, avançait, reculait, tournait à droite, à gauche,...De quoi mourir d'ennui, à chercher la sortie de l'écran. Heureusement il y avait BASIC*, les disquettes 5 pouces et demi qui avaient une fâcheuse tendance à se plier dans un cartable en désordre, le papier en accordéon dans sa boîte sous la table qui swinguait, et l'imprimante matricielle qui jouait à la mitraillette.

Années 90 : après la 41, la 48, sur fond de HP-Goodies*, archives sur disquettes du valeureux Monsieur Horn, que je commandais chez feu DP Tool Club* de Villeneuve d'Ascq (un GRAND hommage aux diffuseurs de sharewares qui œuvrèrent si bien avant l'arrivée de l'Internet !).
Et puis vinrent les tableurs, le langage VisualBasic* et Cabri II Géomètre*...

et nous voilà déjà aujourd'hui !

* ©, ®, etc.


In memoriam...


Règle à calcul Graphoplex


Un morceau de la Graphoplex de mes vingt ans...c'était en 1968** !


MAIS...

« CE N'EST QU'UN DÉBUT, CONTINUONS LE COMBAT** »



Un grand merci à David Brown
pour son freeware « Slide » !
(simulation d'une règle à calcul)


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